Nos activités

Le Cornell Center on the Death Penalty Worldwide (Centre Cornell sur la peine de mort dans le monde) fournit des données transparentes sur les lois et pratiques des états en matière de peine de mort, publie des rapports et des manuels sur des questions présentant un intérêt pratique pour les avocat·es, les juges et les décideurs·ses politiques, forme les avocat·es aux meilleures pratiques et mène des activités de plaidoyer et de défense ciblées. Le personnel et les professeur·es affilié·es au Centre ont collectivement passé plus de huit décennies au service de centaines de personnes détenues condamnées à la peine de mort, et leurs recherches ont permis de guider des réformes juridiques et d’étayer des politiques publiques dans des pays du monde entier. Sandra Babcock, la professeure de la clinique d’aide juridique, et Delphine Lourtau, la directrice générale du Centre Cornell, ont jeté ensemble les bases du travail du Centre en créant en 2011 la Death Penalty Worldwide database (base de données sur la peine de mort dans le monde). Elles ont ensuite lancé cinq ans plus tard le Cornell Center on the Death Penalty Worldwide avec le soutien de donateurs·rices. Le Centre s’est forgé une solide réputation pour son travail de recherche comparative sur l’application de la peine de mort, ainsi que pour son Institut Makwanyane, unique en son genre, dédié aux avocat·es défendant des personnes passibles de la peine de mort. Le personnel du centre et les professeur·es affilié·es continuent de défendre des personnes passibles de la peine de mort dans le monde entier. Les étudiant·es de la clinique d’aide juridique de droit international des droits des personnes de la professeure Babcock jouent un rôle majeur dans les actions de plaidoyer du Centre. Plusieurs générations d’étudiant·es de premier cycle et d’étudiant·es en droit de Cornell ont contribué à nos recherches, à nos formations et à l’assistance juridique de client·es condamné·es à mort.

Accroître la transparence sur l’application de la peine de mort

Nous croyions qu’il est essentiel d’avoir accès à des informations actuelles et fiables sur l’application de la peine de mort afin d’éclairer les décisions politiques et les analyses juridiques relatives à la peine de mort. La base de données est la pièce maîtresse de notre mandat de recherche et fournit un accès rapide aux données sur les pratiques et les lois de chaque pays. Elle permet aux utilisateur·rices de faire des recherches dans toutes les juridictions afin de comparer les pratiques des États dans des domaines variés et de confronter ces pratiques aux normes internationales des droits des personnes. Les fonctions de recherche avancées de la base de données (uniques en leurs genres comparées aux autres bases de données sur les droits des personnes) permettent aux utilisateur·rices de combiner différentes variables et de trouver des réponses à leurs questions en à peine quelques secondes. En outre, nous publions des rapports thématiques et des manuels pour aider les avocat·es, les acteurs·rices gouvernementaux·les, les tribunaux et la société civile à mener des actions de plaidoyer et des recherches sur la peine de mort.

Plaider en Faveur des Femmes et des Hommes Passibles de la Peine de Mort

Le Centre Cornell allie la recherche et les actions de plaidoyer. Notre travail de plaidoyer est renforcé par nos recherches et nos expériences pratiques étayent notre programme de recherche. Plaider en faveur des personnes condamnées à mort profite non seulement à ces client·es, mais permet également de créer de nouvelles jurisprudences et ainsi de faire progresser les droits des personnes. Dans le cadre de notre projet Appels en Afrique, le centre collabore avec des étudiant·es en droit de la clinique d’aide juridique de droit international des droits des personnes de la Cornell Law School, ainsi qu’avec des partenaires locales·aux, pour fournir une assistance juridique à des personnes condamnées à mort au Malawi, en Tanzanie et ailleurs. Notre projet Alice, le premier projet mondial axé sur les femmes condamnées à mort, examine l’impact du genre dans les affaires de peine de mort. En assistant des femmes condamnées à mort devant les tribunaux nationaux et internationaux, en organisant des formations judiciaires et en collectant et analysant des données, nous arrivons à mettre en évidence les liens qui existent entre les discriminations fondées sur le sexe et la peine de mort.

Former de nouvelles générations d’avocat·es à travers le monde

Bénéficier d’une défense efficace est la meilleure (et souvent la seule) protection contre des erreurs judiciaires, des confessions forcées, des abus de pouvoir de l’État et des violations du droit à un procès équitable. Pourtant, rares sont les avocat·es qui reçoivent une formation spécialisée dans la défense des personnes passibles de la peine de mort, un domaine qui requiert des compétences uniques et des connaissances stratégiques. Afin d’améliorer de manière significative et durable la qualité de l’assistance juridique des personnes passibles de la peine de mort, le Centre a créé l’Institut Makwanyane, une formation intensive à destination des avocat·es conçue pour renforcer les compétences et créer un réseau international d’avocat·es de la défense de personnes passibles de la peine de mort venant du monde entier, en particulier d’Afrique.

Bâtir des communautés transnationales

Le Centre Cornell s’évertue à créer un réseau international de personnes œuvrant à la promotion des normes internationales des droits des personnes relatives à l’application de la peine de mort. Les Fellows, formateurs·rices et expert·es des précédents Instituts Makwanyane forment le réseau des Défendeur·ses Makwanyane, qui constitue une plate-forme d’échange d’idées, de stratégies et de soutien mutuel. Le réseau Alice rassemble des abolitionnistes et des organisations de défense des droits des femmes qui s’efforcent de défendre des femmes et des minorités sexuelles condamnées à mort. Le groupe de travail sur la santé mentale bénéficie de l’expertise interdisciplinaire de professionnel·les du droit et de professionnel·les de la santé mentale afin de développer un ensemble de standards de bonnes pratiques pour évaluer la santé mentale des personnes passibles de la peine de mort.